SM3A" />
Le 13/09/2022

RESTAURATION DU NANT DES GRASSENIERES AUX CONTAMINES-MONTJOIE

Le SM3A, avec le soutien financier du Département, vient de débuter un chantier de restauration hydromorphologique du Nant des Grassenières.

Contexte

Initialement, le val Montjoie comportait un réseau hydrographique complexe qui alimentait de nombreuses zones humides participant ainsi à la formation d’un complexe d’habitats humides favorables à la biodiversité. Les différents aménagements qui ont été réalisés par la suite (zone de loisirs, chemins, parkings etc.) ont contraint ces milieux et le réseau de petits affluents s’est passablement simplifié.
Le Nant des Grassenières prend sa source au pied du massif du Mont-Blanc, en aval de la Grande Roche de Tré-la-tête (2454 m) et conflue avec le Bonnant à 900 m d’altitude.
Le cours d’eau possède un potentiel intéressant pour la faune aquatique et particulièrement pour la truite Fario. Si actuellement de l’alevinage est encore pratiqué, la granulométrie grossière du substrat offre encore des conditions favorables à la reproduction naturelle. Ce cours d’eau constitue également un refuge hydraulique en cas de crue sur le Bonnant, en effet, son débit relativement faible et constant constitue un courant d’appel pour les poissons.
Toutefois, en raison de la proximité de différentes infrastructures (base de loisirs du Pontet, chemin du Tour du Mont-Blanc…), le tracé ainsi que la structure du lit et des berges ont été fortement simplifiés, entraînant une diminution des habitats piscicoles.
Le SM3A souhaite grâce à ces aménagements redonner au nant son plein potentiel.

Objectifs et travaux prévus

Les travaux qui seront réalisés en 2 tranches et devraient s’échelonner sur 2 ans (pour prendre en compte les périodes de reproduction des amphibiens, des oiseaux et des poissons) ont pour objectif de restaurer les écosystèmes aquatiques et rivulaires en :
- Améliorant la connectivité piscicole avec le Bonnant, grâce à l’aménagement de 4 rampes qui réduiront la vitesse d’écoulement des eaux et permettront aux truites de remonter ou descendre le nant.
- Diversifiant la morphologie du lit et des berges du ruisseau, par la pose de blocs, de souches d’arbres et de caches à poisson végétalisées, mais également en installant des fascines d’hélophytes en pied de berge ou encore en plantant des saules conduits en têtards qui créent un filtre naturel entre les usagers et le cours d’eau.
- Augmentant la capacité d’accueil pour les espèces aquatiques grâce à l’abattage sélectif de résineux (qui acidifient les sols), la création de seuils de dérivation en rondins qui permettront d’orienter les eaux vers les zones humides et à la réalisation de mares.
- Favorisant la formation d’une végétation rivulaire typique et dominée par les feuillus
- Retrouvant un complexe d’habitats humides autour du Nant en aménageant une risberne inondable en rive droite et en plantant des saules conduits en tétards entre le cours d’eau et le chemin afin de créer un filtre naturel.

C’est dans le cadre d’une démarche intégrée de GEstion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations – GEMAPI – que le SM3A (qui exerce cette compétence sur tout le bassin versant de l’Arve) a lancé ce projet de restauration.

Coût et financement

Les 100 000€ HT investis dans cette restauration sont financièrement soutenus par le Département de la Haute-Savoie dans le cadre du CTENS (Contrat de territoire Espaces Naturels Sensibles Alluviaux).
Le reste à charge est solidairement supporté par tous les habitants du bassin versant de l’Arve grâce à la taxe GEMAPI dont le produit est entièrement destiné à financer la prévention des inondations et la protection des milieux aquatiques sur le bassin versant de l’Arve.