Les zones humides de l'Arve

Les zones humides

Les zones humides désignent des espaces de transition entre les milieux terrestres et aquatiques et peuvent prendre des formes très diverses : marais, étangs, tourbières, lacs, mangroves, prairies humides... Une zone humide est avant tout caractérisée par la présence permanente ou temporaire d'eau.

Grâce à leur rôle « d’éponge », ces espaces jouent un rôle de régulation des écoulements, contribuant notamment à soutenir les débits des cours d’eau lors des périodes d’étiages mais également à écrêter les crues et à alimenter les nappes souterraines.

Toutefois, si la zone humide est un écosystème très important pour la régulation des eaux de pluies, elle abrite également une faune et une flore précieuse. Véritable réservoir de biodiversité, les milieux humides abritent des milliers d’espèces animales et végétales aussi bien ordinaires qu’emblématiques.

Sur le bassin versant de l’Arve, les zones humides peuvent revêtir des formes très variées : il peut s’agir des abords des espaces alluviaux, de marais de comblement de plans d’eau d’origine glaciaires, de mares, de lacs d’altitude, de tourbières, de prairies humides ou encore de pourtours artificiels (anciennes gravières). Leur alimentation en eau peut être assurée par un cours d’eau, par une source ou encore par des accumulations de neige. Ces zones humides peuvent être isolées ou présenter une configuration en chapelet. On les trouve aussi bien en fond de vallée, sur les versants qu’en altitude.

Sur notre territoire, nous recensons 1496 zones humides réparties sur 33,4 km² (soit 1,5% de la surface du territoire). Leur taille varie entre quelques centaines de m² à plusieurs km², mais elles sont globalement petites, et organisées en chapelet. A titre d’exemple, on peut citer les zones humides d’altitude configurées en chapelet du col de Balme (10 ha au total), de Praz-de-Lys-Sommand (125 ha) et les zones humides de moyenne altitude du plateau des Bornes (89 ha). Les zones humides peuvent aussi être induites par l’activité humaine, par exemple les anciennes extractions en lit majeur peuvent constituer des zones humides à fort intérêt écologique.

Ces zones humides présentent de forts enjeux de conservation car elles peuvent se situer dans des secteurs subissant de fortes pressions, tant en fond de vallée qu’en altitude.